RENCONTRE : LA CHANSON D'AUTEUR ITALIENNE
Le 02/03/2024 à 10:30
- Maison Delaunay - Bourgoin-Jallieu
- Entrée libre
AVEC PAOLO TALANCA ET MASSIMO SCHIAVON DU CLUB TENCO DE SANREMO
PAOLO TALANCA est diplômé en littérature moderne avec une thèse sur les influences littéraires de Guido Gozzano et Eugenio Montale dans les chansons de Francesco Guccini.
Enseignant au conservatoire de Pescara - Histoire de la musique populaire - et à l’Université de Chieti - Chanson et nouveaux médias », il est également formateur dans le domaine des nouvelles méthodes pédagogiques pour inclure la chanson dans les programmes scolaires.
Critique musical pour Il Fatto Quotidiano et Avvenire, il collabore à différents prix nationaux dédiés à la chanson de qualité (Prix Tenco, Prix De André entre autres).
Directeur artistique de l'Osteria delle Dame de Bologne et directeur éditorial du Prix Lunezia il anime également « Il Tenco Ascolta » un format d’écoute créé et promu par le Tenco Club de Sanremo que nous avons l’honneur d’accueillir le 2 mars 2024 à Bourgoin-Jallieu pour la première fois en France.
Il a publié plusieurs ouvrages sur l’écriture des chansons comme production littéraire à part entière, dont « IL canone dei cantautori italiani », thèse de doctorat publiée en 2017 utilisée comme manuel dans plusieurs universités italiennes et également dans des collèges et des lycées pour former les professeurs de littérature et de musique. Cet ouvrage sérieux s’adresse aussi à tous les amateurs du meilleur de la chanson italienne.
Depuis quelques années, il raconte l'histoire de la chanson sur scène. À Bourgoin-Jallieu il sera accompagné par Massimo Schiavon.
MASSIMO SCHIAVON est un cantautore ligure, connu pour sa polyvalence artistique. Il a six albums à son actif, une participation au Prix Bindi et au Prix Tenco, des collaborations entre autres avec Enzo Jannacci, Edoardo De Angelis et Armando Corsi, un roman avec le psychiatre Giacinto Buscaglia ; il s’est produit sur scène avec Luca Barbarossa, Cristiano De Andrè, Bruno Lauzi, Sergio Endrigo… Directeur artistique d'événements musicaux et culturels, il s’est également fortement impliqué avec l’hôpital pédiatrique de Gênes et une association à but non lucratif dans des actions solidaires en direction des enfants africains.
Il a en préparation un disque avec Ugo Mazzei, fruit d'une grande amitié et d'une sensibilité artistique commune, un "pont artistique" et un voyage imaginaire qui mêle les influences de la Ligurie de l’un et la Sicile de l’autre aux sonorités d’au-delà de l’océan.
La chanson peut-elle être considérée comme une forme de littérature ? Et si oui, de quelle sorte ? Ce sont des questions qui circulent dans la culture italienne depuis des décennies. Parmi les premiers à les avoir posées au début des années soixante, sans surprise, figure le grand sémiologue Umberto Eco mais il était temps de finaliser la réflexion.
Le prix Nobel de littérature décerné à Bob Dylan en 2016 a représenté un tournant décisif en ce sens, même s'il n'a certainement pas fallu attendre l'Académie suédoise pour que l'écriture de chansons soit « entendue » en Italie comme une forme « particulière » de littérature. De nombreux exemples peuvent être donnés et rappeler en particulier le cours sur les formes de poésie en musiq ue dispensés par Roberto Vecchioni, d'abord à l'Université de Turin puis à l'Université de Pavie.
Avant même la reconnaissance de Dylan, en 2013 Paolo Talanca a commencé son doctorat de recherche à l'Université de Tor Vergata de Rome, qui visait, de manière innovante, à établir le canon littéraire de la chanson italienne, c'est-à-dire à identifier l’ensemble de règles et de modèles impliquant une certaine définition de la « chanson littéraire », ses auteurs et les œuvres qui représentent le mieux cette forme de littérature.
Dans « Il canone dei cantautori italiani » Talanca choisit trente-neuf auteurs-compositeurs, décrit leurs particularités individuelles, grammaticales et linguistiques, les situe dans les différentes époques auxquelles ils appartiennent. Il n’oublie pas que la poésie utilise qu'un seul code, tandis que la musique et l'interprétation font aussi partie des codes constitutifs de la chanson.
(D’après le site internet l’Ottavo)